C’est en lisant la page Facebook d’une amie que j’ai découvert le site Papilles Souriantes d’Audrey :
http://www.papilles-souriantes.com

En lisant la rubrique « Qui  suis-je ? », j’ai lu qu’Audrey était Française et vivait au Québec.
Toujours curieuse de parcours de femmes expatriées, je l’ai contacté pour connaître son histoire.

Audrey a 37 ans, deux petits bouts de choux de 2 et 5 ans et vit depuis huit ans à Québec. Elle est conseillère culinaire.

Qui ne s’est jamais dit :  « je veux quitter Paris pour vivre ailleurs ? », Audrey l’a fait.
Qui ne s’est jamais dit : « je voudrais vivre dans ce pays, allez « Chiche ! », on prend un aller simple », Audrey l’a fait.
Qui ne s’est jamais dit : «  je veux travailler à l’étranger », Audrey l’a fait.
Qui ne s’est jamais dit : « je veux créer mon entreprise pour concilier vie personnelle et professionnelle ? », Audrey l’a fait.

Choisir de s’expatrier pour se donner des opportunités professionnelles …

Originaire de Paris, Audrey a quitté la France en 2000 motivée pour travailler à l’étranger.

C’est d’abord Dublin où Audrey, recrutée sur Paris, va travailler pour Xerox.
Partie la première, son mari l’y rejoint. Ils y resteront trois ans.

Ensuite, l’ile de la Réunion. Pourquoi l’ile de la Réunion ? Parce qu’ils y avaient passé leur voyage de noces et avaient beaucoup aimé le pays. Ils y resteront un an, le temps de se faire de vrais amis, de découvrir les secrets de la cuisine locale et d’obtenir leur permis de résident permanent pour le Canada.
« Comment trouver du travail dans un pays avec un fort taux de chômage et où l’on est perçu comme un étranger ? » Audrey a trouvé un emploi en deux semaines dans une entreprise de textile en tant qu’assistante du chef produit pour le  rayon femmes travaillant à l’export pour l’Inde et Madagascar!

Les deux secrets d’Audrey ?
– La détermination : Audrey allait tous les jours à l’agence de placement demander s’il y avait un poste pour elle.
– L’adaptation : Audrey s’était dit « C’est nous qui devons dans un premier temps, nous adapter. C’est une phase d’observation pour l’agence de recrutement, l’employeur et moi-même. Ensuite, la confiance s’installera et j’aurais plus d’opportunités professionnelles. » Audrey avait également fait le choix de ne pas faire de comparaisons avec sa vie d’avant.

Enfin, à Québec, au Canada où ils sont installés depuis 8 ans.

 …être déterminée à concilier vie personnelle et professionnelle

Audrey et son mari sont arrivés dans le même état d’esprit et ont trouvé des emplois rapidement.

C’est à la naissance de son premier garçon qu’Audrey a fait son propre bilan professionnel et a pris conscience qu’elle voulait vraiment concilier sa vie personnelle et professionnelle.
Elle a alors décidé de créer sa propre entreprise de traiteur pour des garderies en milieu familial (des nounous). Seule et novice dans le domaine de l’entreprenariat mais ayant bien compris les besoins de sa clientèle, Audrey se retrouve « victime de son succès » avec 400 repas à préparer par semaine, avec 3 mois d’existence ! Au bout d’un an, Audrey décide d’arrêter, épuisée.
Elle fait alors un « break » professionnel pour se consacrer à sa famille et avoir son deuxième garçon tout en travaillant pour de courtes missions.

Puis la fibre de l’entreprenariat étant toujours présente, c’est en mai 2011 qu’Audrey, préparée et structurée, lance Papilles Souriantes.
Elle propose des services de cuisinière et de consultation à  domicile pour planifier des repas équilibrés, introduire de nouvelles saveurs, gagner du temps en cuisine.

Son offre comprend  également des ateliers entre amis ou au sein d’entreprise pour développer le goût et découvrir de nouvelles saveurs.

Sa clientèle est composée de familles en quête de solutions dans la conciliation famille-travail-cuisine. Sa mission d’entreprise a pour vocation d’éduquer et de développer le goût à travers la découverte des épices et des herbes aromatiques, en offrant un voyage gustatif au quotidien avec des repas santé.

Quels conseils donnerais-tu à des femmes qui souhaitent concilier satisfaction professionnelle et vie à l’étranger ?

– S’impliquer au sein de la communauté locale, offrir de son temps tout en apprenant des autres.
– Montrer que nous avons besoins des connaissances des personnes locales et que nous avons envie d’apprendre.
– Offrir nos services sans compter afin de mieux s’intégrer et se faire connaître, ne rien attendre en échange, la bonne opportunité arrivera au bon moment.
– Agir dans les domaines où nous sommes le plus à l’aise et partager ce plaisir, donner envie, attirer les autres à nous.
– Susciter l’intérêt tout en étant proche et accessible dans sa communauté locale.

Quelle est ta définition d’une femme de challenges ?

Ma définition d’une femme de challenges serait:

• Une femme qui sait vivre avec juste 24 heures par jour tout en atteignant des objectifs réalisables et gratifiants et sachant préserver toutes ses sphères intactes ( sphères familiale, professionnelle et personnelle.)
• D’accepter qu’il est possible de concilier réalisations professionnelles tout en conservant notre statut de femme, d’épouse et de mère.
• Faire un bilan régulier sur les avancements faits et les contacts établis.
• Regarder objectivement le chemin parcouru, les obstacles sautés, les avancées effectuées et célébrer les objectifs atteints.
• S’assurer que le temps consacré à chaque sphère de nos vies est juste. Il est nécessaire de prendre soin et consacrer le temps nécessaire à la sphère familiale et personnelle.
• La femme de Challenges est celle qui trouve son juste équilibre et qui se sent en harmonie avec son milieu familial et professionnel

En es-tu une et pourquoi ?

Je ne suis pas encore une Femme de Challenges.
Les objectifs sont dressés et ciblés, les moyens et les outils pour atteindre le juste équilibre se dessinent tranquillement, des ajustements se font et se refont.
Je suis une femme en voie de devenir un Femme de Challenges car j’agis plus que je ne réagis. Mes choix et mes décisions sont prises et je passe à l’action de façon mesurée et calculée.

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