Femmes expatriées et carrière à l’étranger

Par Delphine le 7.07.2011

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Panorama des femmes expatriées et le travail : synthèse  issue de l’enquête menée en avril et juin 2010 par ExpatCommunication sur un échantillon de 221 femmes.

Quelques informations clé :

Les femmes expatriées et le travail

  • 90%  de conjointes (35-45 ans, mariées, bac+5) et 10 % de salariées expatriées  (25-35 ans, célibataires, bac +5)
  • 67%  des conjointes qui accompagnent ont un travail avant de partir
  • 44% des  conjointes appréhendent la rupture de leur vie professionnelle
  • Modalités de la rupture professionnelle :
    –  48%  des femmes posent une démission légitime
    –  22% prennent un congé sans solde
    –  16% prennent un congé maternité, un congé parental
    – 14%  sont des professions libérales.
  • Vécu  de la rupture professionnelle :
    –  un sentiment de soulagement ou à une ouverture  vers autre chose
    –  un grand sentiment de perte
    –  Le  poids du renoncement est parfois souligné par le décalage professionnel vécu avec son conjoint
    –  la  nécessité de rester attentives à cet aspect de soi, à cette part de son  identité investie dans le monde professionnel, auquel il a fallu renoncer pour  un temps plus ou moins important: Ainsi les femmes restent soucieuses du  renoncement professionnel qu’elles ont effectué et elles sont impliquées quant  à la tournure que prendra la suite de leur activité professionnelle
  • Les  conséquences de la rupture : retrouver sa place
    –  des moments de découverte mais aussi de  réajustements personnels
    –  la question de la dépendance financière
    –  retrouver  sa place, ce que les commentaires suivants expliquent bien : « Le seul inconvénient dans l’expatriation est de savoir trouver la juste place  quand on a été une femme active et cadre en entreprise. Le regard sur soi et  sur les autres change et ce n’est pas toujours facile »

Conclusion

La rupture professionnelle est un moment important des conditions de départ en expatriation. Les femmes doivent être clairement informées des modalités et de leurs conséquences. Cette rupture professionnelle, prix à payer pour partir en expatriation en tant que conjoint accompagnateur, a un coût psychique relativement élevé pour certaines femmes  expatriées. Il s’exprime par une préoccupation, source de stress, quant au devenir de sa vie professionnelle, parfois exacerbée dans le décalage crée avec la carrière professionnelle de son partenaire. Cette rupture inaugure aussi une
phase de transition, parfois déstabilisante, au cours de laquelle il s’agit d’installer la famille tout en retrouvant une place et de nouveaux repères
identitaires.

 La vie active des conjointes expatriées dans leur pays d’accueil

Autour de quoi se recrée la vie quotidienne des conjointes accompagnatrices ?

1 – Le cadre administratif  

  • 41% des conjointes expatriées ont répondu qu’elles ne peuvent pas travailler à l’étranger
  • 22% ont répondu qu’elles ne souhaitent pas travailler
  • 38% cherchent un travail à l’étranger

2- Les activités possibles 

a/ La vie professionnelle

  • 9% seulement trouvent un travail en adéquation avec leur carrière
  • 35% se sont adaptées au marché local. Cela correspond aux femmes qui acceptent un contrat local avec une rémunération moindre. Elles trouvent donc des avantages ailleurs que dans la rémunération. Cela peut être l’occasion de découvrir un nouveau domaine d’activité professionnelle ou encore de travailler à temps partiel. Les postes dans l’enseignement sont relativement représentés.
  • 39% sont en libéral : création d’entreprise (free lance, nomade) ou encore activités professionnelles indépendantes sans statut dans le pays. Ce sont des femmes qui  innovent, qui s’adaptent de différentes façons
  • 9% pratiquent un nouveau métier : Elles profitent de l’expatriation pour découvrir et se former à un nouveau métier. Cela peut être par exemple un hobby qu’elles avaient en France et dans lequel elles décident de se spécialiser professionnellement. On constate dans les témoignages une grande diversité d’activités qui s’exercent sans statut légal dans le pays d’accueil (coach, soutien scolaire, cours de langue, de sport, paramédical…) ou encore l’exercice d’une activité en entreprise locale rémunérée mais non déclarée.
  • 63% des conjointes considèrent que l’expatriation n’est pas une réussite au plan professionnel. Ce chiffre est relativement cohérent avec le fait que les conjointes  expatriées partent avant tout en raison d’une décision affective qui privilégie à ce moment-là leur vie familiale et leur vie personnelle. Et ce choix, au vu de ce contexte, se fait parfois au détriment de leur vie professionnelle. C’est un fait de la réalité, mais cela ne devrait pas non plus être systématique. En effet, expatriation en tant que conjoint expatrié ne rime pas non plus avec inactivité. Il semblerait qu’une certaine anticipation devrait pouvoir augmenter la satisfaction des conjointes concernant l’activité professionnelle,
    sur place ou lors du retour.

b/Les activités à orientation professionnelle

  • 44% de femmes impliquées dans du bénévolat,
  • 47% font partie d’une association francophone
  • 27% d’une association locale ou internationale
  • 20% ont suivi une formation et acquis un nouveau diplôme
  • 67% de femmes pratiquent des activités sportives, culturelles, artistiques

3-  Le vécu affectif 

Bien qu’il se dégage en grande partie une tonalité positive et dynamique de ces témoignages (les femmes sont en grande majorité plutôt satisfaites de leur vie), certains points éveillent néanmoins leur attention. Ils peuvent être considérés comme des éléments d’alerte sur lesquels il faut être attentif. Leur prise en considération ou anticipation serait facteur d’amélioration.

a/ La reconnaissance sociale

  • 49% des conjointes expatriées disent ne pas se sentir reconnues socialement.

Au vu des commentaires, il semblerait que le ressenti de manque de reconnaissance sociale soit à mettre en lien avec l’inexistence d’un projet professionnel ou personnel. Or, un tel projet devient un objectif à réaliser qui donne sens à sa présence dans le pays d’accueil au-delà de l’implication familiale. La perte d’autonomie financière exacerbe parfois ce manque de reconnaissance sociale. C’est clairement un facteur de fragilisation du conjoint expatrié qui peut être alors plus vulnérable en cas de difficulté.

b/La gestion de la non-maîtrise du temps et du lieu

La donnée temporaire est lourdement ressentie car elle freine les initiatives et l’engagement sur place. C’est une contrainte plus ou moins intégrée par les femmes expatriées qui composent comme elles peuvent avec cet élément sur lequel elles n’ont pas d’impact. Certaines se réjouissent de retrouver leur poste à la fin de cette expatriation, d’autres ne savent pas du tout où elles seront dans les mois à venir.

Conclusion

Le quotidien de la conjointe expatriée est occupé par diverses occupations, on note un dynamisme et un niveau d’activité élevé pour beaucoup. Cela va d’une activité professionnelle (avec dans la plupart des cas des ajustements effectués), à des activités à orientations professionnelles ou sociales (activités sportives, culturelles, artistiques). La pratique du bénévolat est très répandue, il en ressort sa nette utilité pour s’intégrer mais aussi sa professionnalisation actuelle. Enfin, le manque de reconnaissance ressenti serait à mettre en lien avec le manque de préparation et de constitution d’un projet. Un des gros freins à l’optimisation totale de l’expatriation est aussi l’incertitude liée à la durée lorsque c’est le cas.

En savoir plus: retrouvez ici l’intégralité de l’enquête

Aller plus loin :

Pour développer les capacités au changement, la confiance, l’assurance, l’estime de soi qui favorisent la réalisation de ses objectifs en expatriation, pensez au coaching. Pour tous renseignements, contactez Delphine Boileau-Terrien : delphine@femmesdechallenges.com ou skype : delphine.terrien

 

 

 

Femmes expatriées et carrière à l’étranger

Par Delphine le 7.07.2011

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Panorama des femmes expatriées et le travail : synthèse  issue de l’enquête menée en avril et juin 2010 par ExpatCommunication sur un échantillon de 221 femmes.

Quelques informations clé :

Les femmes expatriées et le travail

  • 90%  de conjointes (35-45 ans, mariées, bac+5) et 10 % de salariées expatriées  (25-35 ans, célibataires, bac +5)
  • 67%  des conjointes qui accompagnent ont un travail avant de partir
  • 44% des  conjointes appréhendent la rupture de leur vie professionnelle
  • Modalités de la rupture professionnelle :
    –  48%  des femmes posent une démission légitime
    –  22% prennent un congé sans solde
    –  16% prennent un congé maternité, un congé parental
    – 14%  sont des professions libérales.
  • Vécu  de la rupture professionnelle :
    –  un sentiment de soulagement ou à une ouverture  vers autre chose
    –  un grand sentiment de perte
    –  Le  poids du renoncement est parfois souligné par le décalage professionnel vécu avec son conjoint
    –  la  nécessité de rester attentives à cet aspect de soi, à cette part de son  identité investie dans le monde professionnel, auquel il a fallu renoncer pour  un temps plus ou moins important: Ainsi les femmes restent soucieuses du  renoncement professionnel qu’elles ont effectué et elles sont impliquées quant  à la tournure que prendra la suite de leur activité professionnelle
  • Les  conséquences de la rupture : retrouver sa place
    –  des moments de découverte mais aussi de  réajustements personnels
    –  la question de la dépendance financière
    –  retrouver  sa place, ce que les commentaires suivants expliquent bien : « Le seul inconvénient dans l’expatriation est de savoir trouver la juste place  quand on a été une femme active et cadre en entreprise. Le regard sur soi et  sur les autres change et ce n’est pas toujours facile »

Conclusion

La rupture professionnelle est un moment important des conditions de départ en expatriation. Les femmes doivent être clairement informées des modalités et de leurs conséquences. Cette rupture professionnelle, prix à payer pour partir en expatriation en tant que conjoint accompagnateur, a un coût psychique relativement élevé pour certaines femmes  expatriées. Il s’exprime par une préoccupation, source de stress, quant au devenir de sa vie professionnelle, parfois exacerbée dans le décalage crée avec la carrière professionnelle de son partenaire. Cette rupture inaugure aussi une
phase de transition, parfois déstabilisante, au cours de laquelle il s’agit d’installer la famille tout en retrouvant une place et de nouveaux repères
identitaires.

 La vie active des conjointes expatriées dans leur pays d’accueil

Autour de quoi se recrée la vie quotidienne des conjointes accompagnatrices ?

1 – Le cadre administratif  

  • 41% des conjointes expatriées ont répondu qu’elles ne peuvent pas travailler à l’étranger
  • 22% ont répondu qu’elles ne souhaitent pas travailler
  • 38% cherchent un travail à l’étranger

2- Les activités possibles 

a/ La vie professionnelle

  • 9% seulement trouvent un travail en adéquation avec leur carrière
  • 35% se sont adaptées au marché local. Cela correspond aux femmes qui acceptent un contrat local avec une rémunération moindre. Elles trouvent donc des avantages ailleurs que dans la rémunération. Cela peut être l’occasion de découvrir un nouveau domaine d’activité professionnelle ou encore de travailler à temps partiel. Les postes dans l’enseignement sont relativement représentés.
  • 39% sont en libéral : création d’entreprise (free lance, nomade) ou encore activités professionnelles indépendantes sans statut dans le pays. Ce sont des femmes qui  innovent, qui s’adaptent de différentes façons
  • 9% pratiquent un nouveau métier : Elles profitent de l’expatriation pour découvrir et se former à un nouveau métier. Cela peut être par exemple un hobby qu’elles avaient en France et dans lequel elles décident de se spécialiser professionnellement. On constate dans les témoignages une grande diversité d’activités qui s’exercent sans statut légal dans le pays d’accueil (coach, soutien scolaire, cours de langue, de sport, paramédical…) ou encore l’exercice d’une activité en entreprise locale rémunérée mais non déclarée.
  • 63% des conjointes considèrent que l’expatriation n’est pas une réussite au plan professionnel. Ce chiffre est relativement cohérent avec le fait que les conjointes  expatriées partent avant tout en raison d’une décision affective qui privilégie à ce moment-là leur vie familiale et leur vie personnelle. Et ce choix, au vu de ce contexte, se fait parfois au détriment de leur vie professionnelle. C’est un fait de la réalité, mais cela ne devrait pas non plus être systématique. En effet, expatriation en tant que conjoint expatrié ne rime pas non plus avec inactivité. Il semblerait qu’une certaine anticipation devrait pouvoir augmenter la satisfaction des conjointes concernant l’activité professionnelle,
    sur place ou lors du retour.

b/Les activités à orientation professionnelle

  • 44% de femmes impliquées dans du bénévolat,
  • 47% font partie d’une association francophone
  • 27% d’une association locale ou internationale
  • 20% ont suivi une formation et acquis un nouveau diplôme
  • 67% de femmes pratiquent des activités sportives, culturelles, artistiques

3-  Le vécu affectif 

Bien qu’il se dégage en grande partie une tonalité positive et dynamique de ces témoignages (les femmes sont en grande majorité plutôt satisfaites de leur vie), certains points éveillent néanmoins leur attention. Ils peuvent être considérés comme des éléments d’alerte sur lesquels il faut être attentif. Leur prise en considération ou anticipation serait facteur d’amélioration.

a/ La reconnaissance sociale

  • 49% des conjointes expatriées disent ne pas se sentir reconnues socialement.

Au vu des commentaires, il semblerait que le ressenti de manque de reconnaissance sociale soit à mettre en lien avec l’inexistence d’un projet professionnel ou personnel. Or, un tel projet devient un objectif à réaliser qui donne sens à sa présence dans le pays d’accueil au-delà de l’implication familiale. La perte d’autonomie financière exacerbe parfois ce manque de reconnaissance sociale. C’est clairement un facteur de fragilisation du conjoint expatrié qui peut être alors plus vulnérable en cas de difficulté.

b/La gestion de la non-maîtrise du temps et du lieu

La donnée temporaire est lourdement ressentie car elle freine les initiatives et l’engagement sur place. C’est une contrainte plus ou moins intégrée par les femmes expatriées qui composent comme elles peuvent avec cet élément sur lequel elles n’ont pas d’impact. Certaines se réjouissent de retrouver leur poste à la fin de cette expatriation, d’autres ne savent pas du tout où elles seront dans les mois à venir.

Conclusion

Le quotidien de la conjointe expatriée est occupé par diverses occupations, on note un dynamisme et un niveau d’activité élevé pour beaucoup. Cela va d’une activité professionnelle (avec dans la plupart des cas des ajustements effectués), à des activités à orientations professionnelles ou sociales (activités sportives, culturelles, artistiques). La pratique du bénévolat est très répandue, il en ressort sa nette utilité pour s’intégrer mais aussi sa professionnalisation actuelle. Enfin, le manque de reconnaissance ressenti serait à mettre en lien avec le manque de préparation et de constitution d’un projet. Un des gros freins à l’optimisation totale de l’expatriation est aussi l’incertitude liée à la durée lorsque c’est le cas.

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