Une de mes clientes a accepté de vous partager (1) les étapes, les prises de conscience et les changements opérés pendant ses 3 mois d’accompagnement avec moi.
Vous pourrez ainsi, avoir une idée de l’intérieur d’un processus (2) lorsque l’on souhaite se reconvertir.
Vous pouvez tout à fait poser des questions sur ce blog ou sur la page Facebook Femmes de challenges, je me ferais un plaisir de vous répondre.
Se reconvertir: contexte
« Je ressens le besoin de changer depuis plus d’un an, j’ai trente ans, j’ai passé les 5 dernières années au Japon à exercer avec des responsabilités intéressantes, un rythme de vie dans lequel je me suis éclatée, de rencontres, voyages et de connaissances, mais malheureusement pas épanouissant. Mon mental, puis mon corps ont dit stop, et je les ai fait patienter jusqu’à ma rencontre avec Dephine, et ma décision de prendre ma présente et future vie en main et de lui donner la direction que j’aurais choisi.
Je prépare notre discussion, en reprenant points par points ma carrière, ce que j’ai aimé et ai moins aimé, et également en réfléchissant aux métiers que je rêverai de faire.
Mon état d’esprit, au départ, était focalisé sur une problématique : dois je continuer dans la même voie, dans une grande entreprise, avec des postes à responsabilités, vu l’expérience et années investies, ou sauter le pas et faire un métier plus proche de ce que je ressens vraiment, où je pourrais m’épanouir complètement dans quelque chose auquel je crois.
Se reconvertir: Deuxième séance
On attaque en abordant les obstacles, les défis que je rencontre depuis la dernière séance, et l’évolution de ma réflexion vis à vis d’eux.
Il me reste toujours le problème d’obtenir un visa en Chine, mais je ne suis plus anxieuse. Je pense entrer avec un visa de touriste en novembre et sur place chercher une école de langue qui me sponsoriserait quelques mois, me permettant d’apprendre le chinois.
Je bloque toujours sur la question du timing le plus adapté, je suis en effet réticente à abandonner mon job actuel sachant que je change de pays et voudrais également démarrer une famille. Sachant qu’en plus les heures consacrées à mon travail ont été réduites et prennent la forme de missions de plusieurs semaines. Delphine me rassure en me disant que je peux très bien commencer par développer mon projet en parallèle, c’est donc ce que je vais essayer de faire.
On attaque la définition de la niche, le public visé par mes services, je me rends compte que ma réflexion n’est pas assez précise, que je pense aux enfants de 3 à 5 ans, parce qu’ils m’attirent, aux enfants de 8 à 10 ans avec lesquels j’ai un très bon contact, aux enfants autistes parce que je souhaite les accompagner dans leur développement, aux enfants orphelins parce que je voudrais leur apporter un réconfort, et aux enfants en difficultés pour les aider à les surmonter.
Finalement, Delphine me fait réaliser qu’il est toujours possible ensuite d’élargir ma cible en se spécialisant et en se formant sur les différents groupes. L’essentiel semble de préciser sa niche et démarrer avec un groupe avec qui on se sent à l’aise. Et pour moi, dans un premier temps, tous les enfants de 8 à 10 ans semblent répondre à ce critère.
J’abandonne aussi, après réflexion, l’idée de mélanger ses groupes, comprenant la nécessité d’avoir une classe homogène, aux besoins communs voire proches.
Puis, Delphine m’invite à réfléchir sur mon offre, c’est à dire à identifier quels sont les besoins de ces enfants. Pour cela, l’étape clef est de réaliser un sondage pour évaluer le marché, qui aide par la suite a adapté son offre.
Elle me propose également de refaire ma « biographie », le « à propos » qui sert à me présenter, en le centrant sur l’élément clef qui a incite mon changement. De partager mon histoire, de rendre mon explication plus intime.
Je prends conscience également que je lutte toujours contre mon schéma traditionnel de pensée, selon lequel il faudrait que je me forme d’abord avant de me lancer, pour éviter de commettre des erreurs irréparables, pour me sentir plus « légitime ». Se méthode est de se lancer, elle m’encourage à commencer à mettre les premiers jalons. J’apprécie sa méthode et j’attaque donc la prochaine étape de l’étude de marché.
(1) dans la limite de ce qu’elle souhaite évidemment et en toute confidentialité biensûr
(2) puisqu’il lui est propre: son envie d’avancer, ses blocages, ses doutes,ses prises de conscience font que chaque accompagnement est différent même si la méthode que j’utilise est commune à toutes mes clientes
Alexandra DUBUS dit
J’ai moi aussi la peur de lâcher mon travail actuel pour me lancer dans complètement autre chose…
Delphine dit
Bonjour Alexandra, c’est humain d’avoir cette peur. L’important, lorsqu’on veut faire une transition de carrière, c’est d’y aller à son rythme et en posant les actions qui nous paraissent juste.