Je vous fais cet article parce que lorsque j’entends des femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat et qui me parlent de ce qu’elles font pour y arriver, je suis triste pour elles.
Je suis triste parce qu’elles prennent le chemin 1.0. Le chemin 1.0, c’est le chemin traditionnel, et je sais que ce chemin n’est pas celui qui va les lancer efficacement ET rapidement.
Vivre à l’ère d’aujourd’hui est une réelle chance pour lancer son entreprise ET réussir vraiment. Quand je mentionne « réussir vraiment », je veux dire avoir des clients dans le premier mois de son démarrage et assurer une croissance de chiffre d’affaires significative chaque année.
Vous avez basé votre entreprise sur ce qui vous fait vraiment plaisir et utilise ce en quoi vous êtes bonne
L’entrepreneure 2.0 a fait un véritable « switch » et sait que travailler, c’est du plaisir. Ce plaisir est le moteur de sa motivation et de sa réussite. Ce plaisir est lié au fait de se sentir utile et à sa place. Ce plaisir est également lié à son envie de contribuer à son échelle et en toute humilité à un changement dans le monde, un client à la fois. Elle sait aussi que chaque résultat atteint par ses clients aura aussi un « effet ricochet » positif. Cet effet ricochet touchera la famille de son client, son environnement social et aura aussi des répercussions positives sur la réputation de cette entrepreneure 2.0 bien au-delà. L’entrepreneure 1.0 veut gagner de l’argent et utilise ses compétences pour élaborer des services. La notion de travail tel que nous la concevons quand nous travaillons en entreprise est la même : travail = tripalium (souffrance en latin)
Vous savez que vous pouvez aider plein de clients, mais que vous êtes excellente uniquement avec votre client IDÉAL
L’entrepreneure 2.0 s’est émancipée de l’envie de plaire à tout le monde. Elle veut vraiment apporter le meilleur d’elle-même. Elle veut vraiment être bonne dans ce qu’elle fait et reconnue pour cela. C’est la raison pour laquelle elle sait qu’elle sera vraiment excellente uniquement auprès de la clientèle qu’elle connaît le mieux et avec qui elle a le plus de plaisir à travailler.
L’entrepreneure 1.0 veut absolument avoir des clients, peu importe qui ils sont. Sa seule priorité est d’avoir des clients.
Vous offrez des forfaits pour assurer les meilleurs résultats à vos clients
L’entrepreneure 2.0 a vraiment à coeur d’apporter tout ce qu’elle sait et tout ce dont ont besoin ses clients. Ainsi, elle a vite compris que de vendre ses services à l’heure n’a absolument aucun intérêt puisqu’elle sait bien que ses clients n’auront des résultats que parce qu’elle les aura accompagnés à travers un processus de transformation. Qui dit processus, dit « qui prend du temps » et des actions génératrices de changement. Pour permettre ces résultats, c’est donc un vrai processus de changement qui va permettre d’obtenir des résultats pérennes.
L’entrepreneure 1.0 a formalisé des services a l’heure parce qu’elle a peur de ne pas avoir de clients et vit selon la croyance que « vendre par heure », c’est plus abordable pour ses clients. Elle pense aussi que cela va permettre à son client de faire appel à ses services plus facilement.
Vous avez compris que faire un business plan pour vous lancer ce sert a rien
L’entrepreneure 2.0 a compris que de faire un « business plan à la papa » (excusez-moi cette expression, mais, c’est vraiment ce qui me vient en pensant à cette approche 1.0) n’a aucun sens. Oui, comment pourrait-elle élaborer un business plan alors qu’elle ne sait même pas ce que c’est que d’avoir une entreprise !
D’ailleurs, très souvent (c’est de l’expérience vécue :-)), ceux qui vous propose de vous accompagner à élaborer votre business plan n’ont jamais créé, ni réussi dans leur entreprise, et encore moins dans un modelé d’entreprise 2.0. Ce sont généralement des experts dans leur domaine, domaine qu’ils ont exercé en entreprise en tant que salariés.
L’entrepreneure 2.0 a compris qu’elle devait se former et se faire accompagner par des femmes qui ont développé et réussi dans leur entreprise 2.0 et ont élaboré un cursus pour l’y aider. Elle est assurée, de cette façon, de réellement réussir, d’avoir des résultats rapidement et de développer une entreprise 2.0.
Votre équilibre de vie est la source de votre énergie de réussite
L’entrepreneure 2.0 est très exigeante. 🙂 Elle sait que pour être heureuse, elle veut s’éclater dans son entreprise ET avoir du temps de qualité avec sa famille, ses amis. Elle sait que ce n’est pas le temps passe au travail qui fait les résultats. Elle sait être très focalisée sur les priorités qui vont lui apporter les résultats. Ainsi, son organisation du temps est autour de ces priorités et ceci n’est pas négociable pour elle. Sa valeur famille est aussi forte que son désir de réalisation personnelle.
L’entrepreneure 1.0 a adopté la croyance que pour réussir, il faut beaucoup travailler. Ainsi, elle travaille tout le temps. Elle est déchirée parce qu’elle passe peu de temps avec sa famille et elle se sent « devoir être au service de son client ». Son agenda est à la disposition de ses clients et prospects, elle ne sait pas dire « non ».
Le bouche-à-oreille est une action marketing parmi d’autres (surtout pas la seule ni la principale !)
L’entrepreneure 2.0 sait qu’elle dispose d’un panel d’actions marketing qu’elle déploie afin d’avoir des clients. Elle a mis en place une organisation afin que son marketing se fasse en autopilote. Ainsi, elle sait qu’elle aura des clients tout le temps.
L’entrepreneure 1.0 a adopté la croyance que le bouche-a-oreille est la bonne méthode pour avoir des clients parce que c’est basé sur sa réputation et sur les personnes qui la connaissent. Elle fait du marketing de temps en temps et surtout quand elle n’a pas de client.
Vous savez que vous avez suffisamment de formation/certification pour vous lancer
L’entrepreneure 2.0 sait qu’elle peut avoir des clients en mettant à disposition ce qu’elle sait déjà faire parce qu’elle veut générer des revenus avant d’en dépenser. Elle sait aussi que de devenir de plus en plus pro nécessite de se former. D’ailleurs, elle adore se former tout le temps. Elle a acquis qu’elle devait d’abord générer des revenus pour en dépenser.
L’entrepreneure 1.0 ressent le syndrome de l’imposteur et se forme continuellement, dépense, dépense, dépense en formations, certifications et autres. Elle pense qu’en ayant tout ceci (et évidemment, elle pourrait ne jamais s’arrêter de se former! :-)), elle sera plus crédible/légitime pour que ses clients achètent ses services.
Vous savez que vous n’avez pas besoin d’un local pour démarrer
L’entrepreneure 2.0 sait qu’elle peut démarrer sans investir financièrement plus que dans un accompagnement pour son business et la création d’un site internet. Elle sait qu’elle peut développer une clientèle locale et aussi à travers le monde.
L’entrepreneure 1.0 veut absolument avoir un local, quitte à grever le budget familial. Elle pense que ses clients doivent forcément la voir parce que ce sont des clients locaux.
Tous ces éléments sont les différences principales. Il y en a évidemment bien d’autres, mais je voulais mettre l’emphase sur cette distinction 1.0 et 2.0 afin qu’elle puisse vous aider à avoir certaines prises de conscience, si tel pouvait être le cas. 🙂
DUBUS Alexandra dit
Bonsoir,
Cet article me parle énormément, car depuis pas mal de temps je cogite, cogite…sur mon avenir professionnel (what else 🙂 ) et ce qui m’a fait tilt dans le texte au-dessus, c’est « la valeur famille est aussi forte que l’envie de se réaliser », ainsi que « n’a pas besoin d’un local pour démarrer » et « aime se former régulièrement ».
J’ai lu pas mal d’autres de vos articles (notamment sur les peurs : de réussir, de ne pas en vivre, de ne pas avoir de clients ou trop, etc…) et effectivement, j’ai peur de me dire « oui », peur de réussir ce dont je rêve (pour le moment c’est encore « dans le brouillard » mais la thématique qui émerge du bilan de compétences que j’ai démarré en septembre est le « lean management » / organisation / tri / classement / rangement…home organiser ?) car ma situation actuelle – fonction publique territoriale française – nécessite de bien étudier les possibilités d’évolution (le statut fonctionnaire est très encadré et n’apprécie pas trop les cumuls) avant de sauter.
Désolée pour le pavé, mais depuis le temps que je me dis « je vais lui laisser un p’tit mot, elle qui est une source d’inspiration pour moi » eh bien ça y est, je l’ai fait !
Bonne soirée – une « voisine » (je réside dans le Nord, et à quoi…disons 2 bonnes heures de Bruxelles par autoroute)
Delphine dit
merci pour votre message, Alexandra, ça me touche beaucoup 🙂
ayant lu (et répondu :)) à vos précédents commentaires, j’aurais envie de vous proposer de venir à la prochaine conférence que je vais mener sur le sujet de la reconversion & de l’entreprenariat, à Bruxelles. je vous invite aussi à lire mes réponses à vos commentaires et voir si cela ferait du sens de rejoindre le programme Starter 🙂
cindy dit
« Elle a acquis qu’elle devait d’abord générer des revenus pour en dépenser. »
Ah merci!!! Je me questionnais sans cesse ces derniers temps sur ce point. Est-ce que je dois me former ? Quelle formation choisir? Il y en a trop ….
Cet article me fait du bien